C’est le plein boum végétatif. Là il est question de savoir bien accompagner la nature.
Epamprer, ébourgeonner, relever, attacher, observer. Vient le règne du rouge, tendre sur les tomates, vif pour les cerises, violine pour les raisins, rosé dans le ciel.
Nous ne sommes pas en reste, écarlates à la fin des trails où nous mesurons le résultat de nos efforts de l’année.
A la véraison, les grappes bigarrées, tout droit sorties d’un carnaval, saluent le travail de l’année. A partir de cet instant, nous redoublons notre attention jusqu’au contrôle de maturité où chaque jour nous évaluons la maturité de nos baies. C’est l’Éden du grenache ici.
On compte quelques 55 000 plants au Clos. Cette belle assemblée d’augustes pieds recourbés, raccourcis, racornis ont passé 75 à 110 ans sous un climat semi-aride. Nous les reproduisons à l’aube de leur centenaire, au sommet de leur art. Nous les greffons sur des jeunes pieds. Ainsi la typicité de nos grenaches perdure.
Difficile de raconter ce vin sans écrire une autobiographie, un essai philosophique, un
traité sur l’économie durable. Il est la synthèse de notre histoire*.
Le rosé divise. Certains le sous-estiment, rafraîchissant et facile mais sans grande richesse.
D’autres l’envisagent sérieux, structuré et coloré. Nous préférons la 3ème posture, on l’aime pour son caractère « easy », mais on y revient pour son côté « gastronome ».
Pour obtenir ce résultat, nous choisissons quelques rangs de nos parcelles, les raisins les plus précoces.
saison suivante :